dimanche 16 novembre 2014

Céramiques, Hiver 2014





























JARRES MISHIMA
La technique du « Mishima » :
Technique japonaise traditionnelle, relativement méconnue, comparable à une forme de « tatouage » de la terre :

La terre, encore souple et humide, est incisée rapidement avec une lame de couteau pour former le motif. Les entailles formées, sont ensuite remplies d’engobe coloré. Une fois la terre raffermie, on gratte la surface avec une lame de rasoir ou une estèque métallique pour éliminer les excédants d’engobe et dégager le motif inséré dans la terre. Cette technique permet le dessin de lignes particulièrement nettes et fluides.








Marché de Noël d'Ouzouer sur Loire le 12/12/2014














En récréation de mes travaux en céramique;
Une nouvelle réalisation mêlant mosaïque, tiges d'acier, découpe de miroir fumé...




mercredi 6 août 2014

Céramiques, Eté 2014



Céramiques, Eté 2014


JARRES MISHIMA      Hauteur: 43cm et 42.5cm





3 Bols « Graphito »    Hauteur: 17.5cm, 16cm, 15cm

La technique Graphito consiste à couvrir entièrement ou partiellement la terre de tournage d’un revêtement argileux de couleur (appelé "engobe"). On vient graver le motif à la surface de l’engobe pour retrouver la couleur de la terre sous-jacente dans le dessin.


MISHIMA,     Hauteur: 44.5cm



H: 24 / 17.5 / 12 / 21.5 cm

MISHIMA, H: 35.5cm





MISHIMA, Couleurs sur émail cru, H: 35cm et 39cm



MISHIMA, H: 40.5cm

Motifs gravés à la Mirette H: 20cm, 19cm, 14cm

l'atelier




























LES ÉTAPES DE TRAVAIL :

La préparation de la terre:

La préparation de la terre est primordiale. L’argile n’accepte pas naturellement toute les contraintes que le potier lui impose lors du tournage. Le pétrissage dit « en tête de bélier » permet de désaérer la terre et surtout de lui donner une structure en spirale pour la préparer à la rotation du tour.





Le tournage:
Il nécessite un apprentissage rigoureux, et d’être à l’écoute de ses sens.
Il faut d’abord centrer la terre et la rendre parfaitement homogène. Plusieurs méthodes existent pour cela. J’utilise celle dite de « La Quille »
La motte d’argile est ensuite ouverte en couronne en prenant soin de maîtriser l’épaisseur du fond. On forme ensuite un cylindre en étirant la terre vers le haut. Il faut faire des « montées » successives sans laisser la force centrifuge provoquer un évasement. il est nécessaire d'aller vite, car la terre se « fatigue » à chaque montée.
Une fois les parois du cylindre affinées de façon régulière, celui-ci est déformé en travaillant sur l’intérieur et sur l'extérieur des parois.

Les pièces aux formes complexes, ou de grande taille, nécessitent de tourner en assemblant plusieurs parties distinctes.





















Le tournassage:

quand l’argile a pris la consistance dite « du cuir » (raffermie mais encore légèrement souple), on pratique le tournassage, pour enlever l’excès d’argile à la base de la pièce et former le pied. Pour cela, le vase doit être fixé à l’envers sur la girelle, on utilise une « Mirette » ou un « Tournassin ».



Le cisaillement du motif:

Tout de suite après le tournassage (dans la terre encore légèrement souple) j’incise le motif à l’aide d’une lame de couteau (méthode "Mishima"). La coupure nette, formée par la lame, permet de dessiner des courbes fluides.







La pose de l’engobe :
L’engobe est un revêtement mince, à base d'argile délayée, coloré par la présence de différents métaux.
Je réalise mon engobe en récupérant la « Barbotine » de ma terre lors du tournage. J’y ajoute des colorants de masse.

L’engobe est inséré dans les incisions faites précédement (Michima) il peut aussi être posé en surface (au pinceau, par coulage ou par pulvérisation).



Le dégagement du motif.

Il consiste à enlever tout ou une partie de l’engobe présent en surface. La pièce est entièrement raclée avec une estèque métallique souple (pour le «Mishima») ou simplement ajourée pour former un motif gravé («Graphitage»).









La cuisson « Biscuit ».
Une fois la terre totalement sèche, on réalise une première cuisson à une température atteignant 1020°C pour la faïence, proche de 1300°C pour les terres à grès.
Après cette première cuisson, la terre devenue dure comme de la pierre est appelée "Biscuit". Cette cuisson est une lente montée en température, elle dure en règle générale 8 à 10 heures.





L’émaillage.
L’émail, est un enduit posé à la surface du "Biscuit" afin de le vitrifier. Il peut être posé par coulage, au pinceau, ou par pulvérisation. Il est posé liquide, et devient rapidement poudreux en séchant. Il peut être coloré, transparent ou mat. Il peut aussi présenter une large palette de textures. Il est aussi possible de l’utiliser pour réaliser des motifs.

La cuisson « émail »:
Une deuxième cuisson (entre 980°C et plus de 1300°C selon les techniques) transformera l’émail poudreux en une glaçure.



Au défournement. Les formes sont définitivement figées, les couleurs sont stables, la terre souple et malléable du début est devenue un objet en céramique, dur comme la pierre, et durable dans le temps.